‘Houqat 5782
"C’est pourquoi il sera dit dans l’histoire des guerres de D., ce qui a été donné à la mer des Joncs [Ete Vaheve beSoufa] et les vallées d’Arnone"
(BAMIDBAR 21,14)
Cette semaine, nous lirons la paracha ‘Houqat.
En dehors d'Israel, on lit la paracha QORA’H. Ici un commentaire envoyé la semaine dernière.
La Paracha de la semaine nous présente la vache rousse. Si quelqu’un s’est impurifié au contact d’un mort, il devra se purifier le troisième et le septième jour (après le contact avec le mort), par une eau qui contient des cendres de la vache rousse qui a été sacrifiée.
A la fin de la paracha, on trouve la description de quelques étapes dans le voyage des Bné Israel vers la Terre Promise. Avant le passage de la guerre contre Si’hone le roi des Emoréens, qui a refusé aux Bné Israel le droit de passer sur ses terres, on trouve le verset en entête qui semble bien compliqué à comprendre.
La guemara Kidouchine 30b nous parle de l’importance de l’étude de la Torah. On y rapporte le Psaume 127,4 :
“Heureux l’homme qui a rempli son carquois! Ils n’auront pas à rougir, lorsqu’ils plaideront contre des ennemis à la Porte”.
La guemara explique que l’homme qui a rempli son carquois de Torah sera heureux. Et la guemara demande qui sont les ennemis à la porte ?
Rabbi ‘Hiya bar Aba répond :
Même un père et son fils, un maître et son élève, quand ils étudient la Torah dans une même porte se transforment en ennemis. Mais ils ne quittent pas l’endroit, sans qu’ils ne s’aiment, comme il est dit (verset en entête) : Ete VaHeve BeSoufa. Il ne faut pas lire Soufa, qui fait référence à la mer des Joncs, mais Sofa, la fin.
A la fin, Ete Vaheve, ils s’aiment. Au passage remarquons que ce que l’on a traduit “donné” Ete Vaheve, fait aussi référence à l’amour. Aimer c’est c’est donner. Donner c’est aimer.
En tout état de cause, les ennemis, qui étudient, qui se disputent pour des idées, ne se quittent pas sans qu’ils ne s’aiment.