Vaet’hanan 5782
« Et vous qui vous attachez à l'Éternel, votre Dieu, vous êtes tous vivants aujourd'hui! » (DEVARIM 4,4)
Cette semaine, nous lirons la Paracha Vaet'hanan, suivie de la Haftara Na'hamou. En référence à la haftara, le Chabbat de cette semaine est d'ailleurs souvent appelé "Chabbat Na'hamou" (consolation), car il suit le 9 AV (destruction des deux temples).
Cette paracha commence avec la prière de Moshé, ou plus exactement ses supplications, ses implorations, pour avoir le droit d’entrer en Terre d’Israel.
Dans cette paracha, la Torah présente un rappel des 10 paroles : la Révélation sur le mont Sinaï.
A la fin de la paracha (6è montée), on trouve le premier paragraphe du Chema. Le passage symbole du judaïsme que l'on récite soir et matin.
J’espère que je ne vais pas raconter des bêtises, mais voici quelques réflexions issues du verset en entête.
La Torah nous demande de nous attacher à D. Nos maîtres ont expliqué ce que signifie ce concept. La guemara Ketouvot 111a nous dira qu'il convient de s’attacher aux sages, de marier sa fille à un sage, de faire bénéficier de ses biens à un sage, un grand de la Torah. C’est ainsi que l’on s’attache à la présence divine.
S’attacher à D., se rapprocher de D. c’est tenter de Lui ressembler. Mais pour ressembler à quelqu’un, il faut le connaître, découvrir ses attributs. Or tenter de décrire D. est antinomique. La fin de la paracha nous donne peut-être une piste. “Ecoute Israel, l’Eternel notre D., l’Eternel est UN” (DEVARIM 6,4).
Ressembler à D. c’est donc tenter d’être UN.
Etre UN, n’est pas une chose aisée. Il faut d’abord tenter de se connaître. La nature, le monde environnant, nous pousse à avancer en roue libre, sans réfléchir. Pour se connaître, pour analyser vraiment ce que JE veux, je dois faire une pause. Je dois tenter l’introspection, je dois peser tous mes actes et ne pas agir sans réfléchir.
Etre UN, c’est agir comme un sujet pensant.